Louis II de Bavière est une figure fascinante qui a inspiré de nombreuses œuvres littéraires, tant lyriques qu’ironiques. En France, il a suscité romans et tragédies, jusqu’à Verlaine qui en fit un martyr de l’art dans un sonnet. Même en Norvège, Bjørnson rêvait de faire de lui un héros shakespearien. D’Annunzio voyait en lui un roi de rêve, mais cette vision poétique se heurte à une réalité plus désenchantée : Louis II mène une vie sans direction, absorbé par des songeries stériles. 
Les écrivains ont souvent visité ses châteaux, séduits par la légende. Maurice Barrès, pourtant, jugea le roi décevant : sensibilité médiocre, imagination brumeuse, tentatives vaines de concilier rêve et réalité. Il dénonça « l’âme naïve » du prince et vit dans ses palais l’exubérance d’un banquier parvenu. Louis II, replié sur lui-même, fuyait la foule et s’attachait à de fortes personnalités qu’il idéalisait. 
Son souvenir reste vivace, surtout grâce à ses châteaux et à sa relation avec Wagner. Il a traversé les grands bouleversements du XIX^e siècle, ce qui a permis à la littérature de broder autour de lui une auréole romanesque. Qu’importe s’il comprenait Wagner ou non : sa vie, comme un conte, continue d’alimenter l’imaginaire collectif.  

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