Emmanuel Carrère
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Kolkhoze
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Au lendemain de la Deuxième guerre mondiale, un jeune bourgeois bordelais rencontre une jeune fille pauvre, apatride, fille d’une aristocrate germano-russe ruinée et d’un Géorgien bipolaire, disparu et certainement fusillé à la Libération. Il devine, en l’épousant, qu’il s’engage dans tout autre chose que l’union paisible avec la jeune bourgeoise bordelaise à laquelle il était promis. Mais il n’imagine pas à quel point, ni quel destin romanesque et quelle somme d’épreuves l’attendent au cours des soixante-et-onze ans de son mariage avec Hélène Zourabichvili, qui deviendra sous son nom à lui, Carrère d’Encausse, spécialiste internationalement reconnue de la Russie (mais aussi de l’épizootie du mouton en Ouzbékistan), familière du Kremlin et de ses maîtres successifs, secrétaire perpétuelle de l’Académie française, ni qu’avant de mourir lui-même – « 147 jours après elle et, à mon avis, de chagrin », écrit Emmanuel Carrère – il assistera, dans la cour des Invalides, à ses funérailles nationales.
Kolkhoze est le roman vrai d’une famille sur quatre générations, qui couvre plus d’un siècle d’histoire, russe et française, jusqu’à la guerre en Ukraine. Emmanuel Carrère s’en empare personnellement, avec un art consommé de la narration qui parvient à faire de leur histoire notre histoire. Tout en plongeant dans les archives de son père, passionné par la généalogie familiale. On traverse la révolution bolchévique, l’exil en Europe des Russes blancs, deux guerres mondiales, l’effondrement du bloc soviétique, la Russie impériale de Poutine et ses guerres, tout en pénétrant dans une saga familiale à la fois follement romanesque, tragique, aux destins prestigieux ou plus modestes, parfois sombres et tourmentés. Ce grand récit familial et historique, qui mêle souvenirs poignants, rebondissements, secrets de famille, anecdotes inattendues et géopolitique, est aussi un texte intime sur la vie et la mort des siens, et sur l’amour filial. Jusqu’à cet aveu : « Vient un moment, toujours, où on ne sait plus qui on a devant soi – et je ne le sais pas moi-même. Ou plutôt si, je le sais, je le sais très bien : je suis le visage de ma mère qui se détourne sans appel, je suis la détresse sans fond de mon père. »
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« Entre la France et le Caucase, quatre générations de Carrère réunies dans une superbe fresque familiale. Forcément singulière, pourtant universelle. » Nathalie Crom – Télérama
« “Je suis le fils de ma mère”, constate Carrère, qui souligne leurs multiples points communs. Lisant ces mots, on repense au fameux problème qui n’en est pas un, mais qui chez cet auteur tient lieu d’obsession : la vérité, etc. Car, parmi les traits qui distinguaient Hélène, il insiste beaucoup sur la mauvaise foi. “Ma mère, tu lui demandes l’heure, elle te ment”, ironisait-il de son vivant. Son propre livre étant peuplé de personnages extraordinaires et de coïncidences ébouriffantes, on se demande s’il n’aurait pas hérité d’elle, aussi, la passion d’imaginer, le goût de forcer le trait. » Jean Birnbaum – Le Monde des livres
« Emmanuel Carrère a écrit un très beau livre d’amour pour sa mère, Hélène, puissante et bienveillante. Dix-huit ans après les turbulences d’ Un roman russe, qui les avait brouillés, Kolkhoze est un récit familial et de deuil apaisé. » Patrick Grainville – Le Figaro littéraire
« Dans Kolkhoze, l’écrivain dévoile les relations plus que distantes entre Hélène Carrère d’Encausse et son époux. Le livre événement de la rentrée. » Marie-Laure Delorme – Paris Match
« Kolkhoze est un roman vrai d’une envergure peu commune, un requiem déchirant à l’adresse d’une femme d’exception, fascinante, qui pouvait être aussi dure avec les autres qu’envers elle-même. » Muriel Steinmetz – Humanité
Prix Médicis 2025
Rubrique : Littérature française
Genre : Roman
Édition : Grands Caractères
Taille des caractères : 16
Type de typographie : Luciole
Nombre de pages :800 (en deux volumes)
ISBN : 9782378288488
Format (cm) : 15.6/24
Éditeur : Voir de près
49,00 €
