Le fil de l’actualité des grands caractères – Novembre/Décembre 2025
Posté le 25 / 10 / 2025
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Emmanuel Carrère, Prix Médicis 2025 pour « Kolkhoze »
Le prix Médicis 2025 consacre Emmanuel Carrère pour son roman Kolkhoze, fresque familiale et méditation littéraire d’une ampleur rare. L’écrivain, finaliste du Goncourt, reçoit ici une élégante revanche et une reconnaissance de la profondeur de son œuvre.
Dans Kolkhoze, Carrère explore l’histoire de sa famille sur quatre générations, entre la France, la Russie et la Géorgie, en plaçant au centre du récit la figure tutélaire de sa mère, Hélène Carrère d’Encausse (1929-2023), historienne et secrétaire perpétuelle de l’Académie française. À travers ce portrait nuancé, mêlant admiration et distance, l’auteur interroge la mémoire, l’héritage et la transmission.
Le titre, emprunté au vocabulaire soviétique, évoque à la fois la ferme collective de l’URSS et un souvenir d’enfance : ce « kolkhoze » domestique où la rigueur maternelle laissait parfois place à la tendresse. Entre autofiction, chronique historique et hommage intime, Emmanuel Carrère déploie ici son art singulier de mêler le réel et la mélancolie, dans une prose d’une rare justesse.
Kolkhoze est disponible en grands caractères, en typographie Luciole 16 (800 pages en deux volumes), aux Éditions Voir de près.
Adélaïde de Clermont-Tonnerre, lauréate du Prix Renaudot 2025 pour « Je voulais vivre »
Le prestigieux prix Renaudot 2025 a été attribué à Adélaïde de Clermont-Tonnerre pour son roman « Je voulais vivre ». Dans ce quatrième livre, l’autrice revisite avec force et sensibilité le destin de Milady de Winter, personnage mythique des « Trois Mousquetaires » d’Alexandre Dumas.
Adélaïde de Clermont-Tonnerre propose une autre lecture de cette figure souvent jugée avec sévérité : celle d’une femme éprise d’indépendance, marquée à jamais par le massacre de sa mère et de sa nourrice lorsqu’elle n’avait que six ans. Recueillie par un prêtre, la jeune Anne deviendra Lady Clarick, redoutable et fascinante comtesse connue sous le nom de Milady. À travers ce portrait vibrant, l’écrivaine redonne chair, souffle et justice à un personnage complexe, longtemps condamné à l’ombre des héros masculins.
« Je voulais vivre » est un récit épique et passionné, qui célèbre la liberté et la résilience féminine dans un monde dominé par les hommes.
Ce roman, couronné par le Prix Renaudot 2025, est disponible en grands caractères, en typographie Luciole 18 (en deux volumes), aux Éditions À Vue d’œil.
Le Dernier Bistrot, lauréat du prix du Chien Jaune 2025
Le Dernier Bistrot, d’Anna-Véronique El Baze, a été récompensé par le Prix du Chien Jaune 2025, décerné chaque été à Concarneau. Sélectionné parmi une cinquantaine de polars, le roman s’est imposé par son atmosphère maîtrisée et son sens du suspense.
Dans ce roman noir, l’autrice entraîne le lecteur au Bar de l’Avenir, à Paris, rue des Filles-du-Calvaire, un soir de veille de Noël. Six habitués, un peu perdus, s’y retrouvent avant de rejoindre — ou non — leurs familles. La soirée bascule lorsqu’ils se retrouvent retenus en otage par le patron du lieu, lui-même en proie à ses propres tourments.
Avec Le Dernier Bistrot, Anna-Véronique El Baze signe un huis clos tendu et humain qui a su convaincre le jury du Prix du Chien Jaune.
Le roman est disponible en grands caractères, en typographie Luciole taille 18, dans une édition publiée par les éditions de La Loupe. Cette version est proposée à la Librairie des Grands Caractères.