« Les Yeux de Mona » le roman de Thomas Schlesser déjà accessible dans son édition en grands caractères
Posté le 08 / 02 / 2024
Ce roman commence par un diagnostic : Mona, une petite fille de 10 ans pourrait perdre la vue. Dans le protocole médical, on lui prescrit des séances chez un psychologue, mais son grand-père adoré, son « Dadé », qui est un grand amateur d’art, refuse cette thérapie. Lui a une autre idée : il décide de l’emmener au musée. Ce sera leur secret. Un secret qui s’étend sur cinquante-deux semaines, durant lesquelles il va lui faire découvrir, tous les mercredis, une œuvre du Louvre, du Musée d’Orsay ou du Centre Pompidou, pour lui faire voir la splendeur, la vie, avant qu’elle ne perde peut-être la vue.
« Dans le livre, vous avez Henri, le grand-père, qui a des connaissances, de l’expérience, on devine qu’il a à peu près 80 ans, et puis il y a Mona avec son humilité, sa naïveté, ses intuitions. Entre les deux le dialogue qui se noue, c’est exactement le dialogue que l’on a tout le temps quand on est face à des œuvres. On a à la fois cette fraîcheur parce que l’on découvre des choses, des couleurs, des formes, un sujet, et puis en même temps on a quand même un bagage culturel, on est capable d’avoir quelques connaissances dessus. Ce dialogue entre les deux, c’est le dialogue intérieur que l’on a en chacun de nous. » (Thomas Schlesser sur le plateau de La Grande Librairie, le 31 janvier 2024)
« C’est un livre qui peut donner le sentiment d’être une leçon sur l’art… mais ce n’est pas une leçon sur l’art : c’est l’art au service de la vie. Toutes les leçons sur l’art débouchent sur une espèce de précipité morale, philosophique. Dans un poème, dans un film, dans une image, l’art ne parle pas de lui-même, il nous parle de nous, de notre existence, de nos enjeux forts, profond et nous rappelle qu’en toutes choses, il peut y avoir de la beauté, à condition d’avoir le regard pour la découvrir. » (T. S.)