La prise de conscience croissante de l’urgence de la crise climatique et écologique nourrit un intérêt croissant au cours des dernières décennies pour le « nature writing » – gardons cet anglicisme puisque l’origine nord-américaine de cette catégorie de la littérature mondiale ne fait aucun doute. En effet, nous pouvons comprendre que l’immensité de ce continent – les Grandes plaines, la Vallée de la mort, les Rocheuses… – puisse susciter un indéniable respect empreint d’une certaine crainte dans l’imaginaire américain.
Loin des rapports et des études scientifiques, le « nature writing » confronte l’Homme à une nature démesurée, à la rudesse des climats et à une faune souvent hostile. Ici, on ne fait pas dans la dentelle, les actes comme les sentiments sont bruts, sans faux-semblants ni demi-mesure , ce qui tranche avec les atermoiements autocentrés trop souvent publiés. Cette littérature le plus généralement d’origine masculine – sans être accusé de machisme, la chasse à l’ours et au bison ou le débit à la hache de troncs d’arbres ne sont pas forcément les occupations les plus prisées de la gente féminine – séduit néanmoins un lectorat mixte.
Alors, plus d’hésitation, autour d’un feu de camp, une bouteille de Bourbon à portée de main, découvrez notre sélection en grands caractères.